
Quinze portraits sensibles signés par les étudiants de l’IAD
Les étudiant·es en réalisation docu-mentaire de l’Institut des Arts de Diffusion (IAD), à Louvain-la-Neuve, ont présenté cette année leur travail de fin d’études à Scheut, à l’Escale du Nord, centre culturel francophone d’Anderlecht.
Sous la direction des cinéastes Roudil et Lévy-Morelle, les jeunes réalisateurs ont posé leurs ca-méras à Anderlecht pour observer la vie de tous les jours.
Quinze courts métrages, portraits «en action» d’habitants: travailleurs sociaux, libraire, boxeur, vétérinaire. Un regard collectif sur un territoire multiple et vivant. Un cinéma proche des gens, sans effets inutiles: simple, curieux, profondément humain.
Quatre films m’ont particulièrement touché. Entre les Murs et le Ciel de Clément Jolibois se distingue par sa force visuelle: aucun dialogue, seulement le son et le rythme du quotidien d’un sacristain.
Le film s’ouvre sur les chaises vides d’une église à l’aube. Le balai du sacristain, ses pas qui résonnent dans le silence: la solitude devient poésie.
Immense de Célio Ghysselynck et Première Ligne d’Amel Aghlalalou donnent la parole à ceux qui, chaque jour, accompagnent les plus fragiles: payer une facture, manger, s’habiller, trouver un logement. Des vies souvent invisibles, étrangères ou simplement précaires, loin des vitrines du centre-ville.
Enfin, un film d’Antoinette Collard aborde avec pudeur la question de la mort, montrant qu’elle peut être vécue simplement et acceptée comme une réalité inéluctable.


