
J’ai rencontré Fatima-Zohra El Omari, échevine de la jeunesse et des seniors à Forest, lors d’une pièce sur la migration au Centre culturel Brass, à côté du Wiels.
« Cette pièce, à mon initiative, m’a profondément touchée — confie-t-elle. Elle parle du vécu de nos parents et grands-parents, du racisme qui persiste, parfois même s’amplifie. »
L’événement a rassemblé plus de 260 spectateurs de tous horizons.
« Une vraie réussite — dit-elle, car il a créé un moment de partage et de dialogue sur des thèmes essentiels pour notre société. »
Son engagement dépasse la scène : « Nous menons un travail de fond pour sensibiliser aux discriminations ». Ateliers sur le racisme, des visites au musée de la Migration et échanges entre jeunes et aînés font partie du programme.
Mais tout n’est pas simple.
« Le manque d’espaces pour les jeunes est réel. Trop souvent, ils se retrouvent livrés à eux-mêmes. Et les moyens financiers manquent, surtout avec les décisions récentes du gouvernement Arizona. »
Pourtant, la Commune garde le cap : fêtes, carnavals, Kids Day, et surtout des projets comme “la seconde chance”, destiné aux jeunes en réinsertion.
« Je crois que chacun mérite d’être soutenu pour ce qu’il veut devenir, pas jugé sur son passé », insiste-t-elle.
Avec le Collectif Désistance, des jeunes détenus cuisinent et font du sport avec les seniors : « Une rencontre humaine et sincère, porteuse de solidarité. »
Quant aux aînés, l’objectif reste le même : rompre l’isolement.
Activités culturelles, ateliers, sport, WhatsApp collectif pour rester en lien : « Notre priorité, c’est que chacun puisse vieillir chez soi, entouré et actif. »
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📎 Télécharger et lire l’interview complète [PDF] :
Interview - Fatima-Zohra El Omari

