Écrans, refuge d’une société malade

Jeux-video

À Uccle, le Prof de Timary a analysé les addictions aux écrans

La société moderne nous inonde d’écrans. Réseaux sociaux, jeux vi-déo, téléphones: ils remplissent cha-que minute de nos vies.

Au Centre culturel d’Uccle, le professeur Philippe de Timary, psychiatre à l’UC Louvain, a expliqué comment ces outils peuvent devenir des addictions, aussi fortes que l’alcool ou la drogue. Il a parlé de dopamine, de cerveau, de plaisir immédiat.

Mais au-delà du regard médical, une autre lecture s’impose: le prof. de Timary n’a pas abordé le contexte social dans lequel ces dépendances naissent.

Et c’est là que commence notre réflexion: l’addiction ne vient pas du hasard, elle vient d’une société fatiguée, fondée sur la concurrence et la performance. Des parents épuisés, souvent contraints de travailler trop pour vivre, confient l’enfant à l’écran pour avoir un peu de repos. Le professeur l’a rappelé: pas d’écran avant trois ans, pas de smart-phone avant douze. Mais comment faire, quand le monde réel n’offre plus d’espaces pour jouer? Les par-kings ont remplacé les terrains de balle et même les lieux “sociaux” sont devenus des fast-foods où l’on mange seul devant son portable.

Alors l’é-cran devient nounou, ami, confident. Et derrière lui, un système entier entretient la dépendance: jeux en ligne, réseaux, promesses de bonheur à portée de clic. On peut voir une logi-que: une société occupée à jouer, ne questionne plus rien. Distraire reste une arme efficace. Face à cela, interdire ne suffit pas. Il faut redonner du temps, des lieux, du lien. Parce qu’un enfant n’a pas besoin d’un écran pour grandir, mais d’un monde réel où il puisse vivre, bouger, parler, rêver.

Credits: Photo de JESHOOTS.COM sur Unsplash.

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