Ce qu’on ne veut plus voir

Festival des Libertes - Voix sans tribune

Du Festival des Libertés, un appel à sortir de nos bulles.

Au Théâtre National, les lumières s’éteignent. Sur l’écran, des visages, des luttes, des mots qu’on n’entend presque jamais.

Le Festival des Libertés, organisé par Bruxelles Laïque asbl, nous oblige chaque année à regarder autrement — à sortir de notre bulle confortable pour écouter le monde tel qu’il est.

Ici, la liberté n’est pas un slogan. C’est une question brûlante:

  • celle des personnes LGBT+ persécutées en Malaisie,
  • des femmes polonaises privées du droit de choisir,
  • des sans-abri,
  • des sans-papiers
  • ou des sex-workers qu’on croise sans voir,
  • ou encore de ces jeunes exclus du vote, près de 20 % de la population qu’on prive de voix.

Lors de la projection du documentaire sur l’avortement, plus de 90 % du public était féminin — comme si ce combat, encore aujourd’hui, restait l’affaire d’un seul genre.

Chaque film, chaque débat, est une gifle douce: il nous rappelle que penser librement, c’est d’abord regar-der en face ce qu’on préfère ignorer.
Et dans la salle, quand la projection se termine, un long silence s’installe.
Ce n’est pas du vide: c’est le temps de la prise de conscience.

Un festival comme celui-là n’apporte pas de réponses toutes faites. Mais il ouvre des brèches, des dialogues, des colères saines. Il rappelle surtout que la liberté n’est pas un héritage — c’est une responsabilité partagée.

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